Marcos Uriondo
● démarche
La démarche artistique de Marcos Uriondo s’articule autour de plusieurs techniques : la peinture, la sculpture, le collage et l’installation. Il combine des images numériques pour ensuite les traduire en images plastiques via des médiums et des matériaux différents. Son travail s’inscrit dans le genre du paysage qu’il développe grâce à des outils de manipulation d’images virtuelles. Ses paysages peuvent être digitaux, comme la série #FFFFFF, des peintures d’après des codes couleurs html ; ou textuels, comme dans la série Textos, des dessins réalisés avec une machine à écrire. Dans ses toiles, la peinture est le dénominateur commun qui homogénéise les éléments numériques.
Dans les œuvres de l’artiste les plans et les matières se superposent. Il joue avec la profondeur à travers des surfaces planes. Il transforme et déforme des objets domestiques et quotidiens. Sa recherche se focalise sur l’idée d’espace et de sa perception sous un point de vue anthropologique, phénoménologique et subjectif.
Le travail de Marcos Uriondo s’interroge sur les frontières entre le monde physique et le monde virtuel. Sa peinture veut aller au-delà de la capacité d’enregistrement de la réalité que le medium de la photographie nous offre, en décloisonnant les limites de l’espace physique et mental.
Marcos Uriondo est représenté par la galerie Jean-Marie Oger à Paris.
● lien art-exprim
À l’occasion du prix indépendant décerné par art-exprim lors la 69e édition de Jeune Création, l’association a invité l’artiste Marcos Uriondo à présenter son travail lors d’une exposition monographique intitulée Lilies of the Valley, en mars 2022.
Dans le cadre atypique de l’espace d’exposition d’art-exprim, l’artiste a livré ses dernières recherches plastiques.
Pour cette exposition, à l’an 46 après Steve Jobs, Marcos Uriondo utilise la matière souple et malléable du silicone comme la métaphore de l’immatérialité des nouvelles technologies et de l’hyper-productibilité de ses super-salariés. Lilies of the Valley est une vallée de fleurs en silicone évoquant la célèbre baie de San Francisco. La Silicon Valley, au cœur du propos de l’artiste, fait l’objet d’un exercice de poésie absurde et ironique puisqu’il confesse lui-même ne s’y est être jamais rendu.
À travers cette métaphore, Marcos Uriondo met en exergue la nouvelle condition humaine à l’ère du numérique : la dématérialisation du travail, la fièvre de l’esprit entrepreneurial, les dystopies technologiques, le wishful thinking ou encore la masculité toxique. Startups, boissons énergétiques, licornes ou cryptomonnaies viennent faire fleurir les Lilies of the Valley, les fleurs de muguet en français, elles-mêmes symboles de la fête du travail.